Chers lecteurs,
Toute l'équipe d'afric'edu vous remercie de suivre notre grande
aventure. Nous tâcherons de vous faire partager nos impressions et de
vous donner une description la plus complète possible de nos actions.
Mais avant tout, une petite présentation des membres de l'association et
de notre contact local s'impose. Nicolas Crussy, Pierre Guiol, Geoffroy
Horaist, David Jousset, Guillaume Maisonnier, Patrick Parchoux, Joël
Penka et Olivier Perraud constituent l'équipe d'Afric' Edu. Mme Sylla
est la coordinatrice principale du réseau associatif locale. Vous
découvrirez les différents partenaires au fil des newsletters.
Départ et arrivée...
Notre avion partant de Roissy Charles De Gaulle mardi 6 à 11h, il fallu
se rendre à Paris et passer la nuit chez la soeur de Patrick, aux
alentours de Rambouillet. Nous avons donc pris le départ lundi 5 en
début d'après midi, après avoir mangé ensemble au foyer ECAM. Pour des
raisons financières, nous avons fait le choix de monter sur Paris en
voiture en passant par la national 7. Le voyage fut long et périlleux,
mais après huit heures de voiture, nous avons enfin pu atteindre notre
première étape. La nuit fut courte; malgré une journée fatiguante,
l'excitation du départ et un réveil très matinal nous ont laissé que peu
de repos. Mardi matin, levé à 6h, départ en train île de France à 7h,
suivi du RER et enfin, arrivée à l'aéroport à 9H pour l'enregistrement
des bagages. On retrouve au passage Joël, qui était monté sur Paris la
veille afin de régler ses problèmes de VISA. Décollage Pour Madrid à
11h40 à bord d'un A320 de la compagnie Air Libéria. Deux heures de
voyage insoutenable pour Billy, qui manifestement n'a pas une confiance
absolue dans les nouvelles technologies! Après trois heures d'attente à
Madrid, nous décollons enfin pour Dakar; six heures de vol avec une
escale aux Iles Canaries. Nous arrivons sain et sauf à Dakar à 22h20 ou
Mme Sylla nous attendait avec son mari. Toutefois, Djo ne trouve pas son
sac aux tapis roulants. Nous apprenons aujourd'hui qu'il est resté à
Madrid et que Djo pourra le récupérer demain (le 8). Mme Sylla nous
accueille chez elle, à trois kilomètres du coeur de Dakar, dans la cité
Isra, à coté du port commercial et de la baie. Nous nous installons dans
une grande pièce où l'on met en place les moustiquaires, élément
indispensable pour dormir sans être agressé
Mercredi 7 juillet
Aujourd'hui, 7 juillet, après une nuit salvatrice, nous prenons la route
pour l'ambassade afin de signaler notre présence au Sénégal et pourquoi
pas, avoir des entrées pour la réception de lambassadeur du 14 juillet.
Le trajet est surprenant. Nous marchons pendant une heure le long de
routes sans trottoir agitées par une circulation dense, passant d'une
petite charrette de marchant de légume à un vieux camion rongé par la
rouille transportant des ferrailles, sans parler des taxis jaunes et
noirs. Une fois en centre ville, nous ne pouvons pas passer inaperçu,
stoppés constamment par des marchants d'objets divers. Là commence de
longues négociations et finalement, nous trouvons notre bonheur, plus ou
moins bon marché. Une fois passée à l'ambassade et à la pharmacie pour
prendre d'autres moustiquaires, nous regagnons la maison de Mme Sylla,
en taxi cette fois.
La nous attend Rose, la fatou de la maison), avec un bon repas
traditionnel, le Tib....... constitué de riz, poisson et épices. Avec
ça, de délicieux cocktails à base de mangue, gingembre et Roy Boi (thé
africain).
Jeudi 8 Juillet
Aujourdhui, 8 juillet, grand départ pour Saint Louis de léquipe toute
entière, et ceci à 6 heures du matin pour éviter la chaleur. Mme Sylla
nous accompagne pour visiter les salles des futurs centres et nous
présenter aux contacts locaux. 4-5 heures de routes pour faire 200km,
assez dépaysant pour nous, de nombreux villages sont sur le trajet. Il y
aura même un petit PV de 3000 FCFA (5 euros) pour un des chauffeurs qui
navait pas vu un stop Le voyage que nous faisons nous montre un pays que
lon peu décrire ainsi : une terre de sable avec des buissons éparses
puis des arbres qui semblent secs et anciens. Parfois une forêt de
baobab fait son apparition. Pour la foret de baobab il faut simaginer
des troncs énormes distants de cents mètres sur lesquels quelques
feuilles rappelle la chaleur. Le pick-up Toyota plein de ses 7 passagers
en cabine roule prudemment sur la route. Doublant les fameux cars jaunes
que chacun a déjà vu dans une revue, nous progressons à travers les
villages traversés par la route bien goudronnée à leuropéenne. Les
cultures napparaissent pas comme en France, denses et colorées, mais
plutôt par les taillis qui les séparent du reste et les protègent du
bétail croisé ici et là.
Dans tous les cas la présence de lhomme est apparente. Si ce nest pas
directement cest par des installations ou des déchets bien trop
nombreux. Dune manière générale lactivité est partout présente.
Arrivés à St Louis nous nous arrêtons dans ce qui sera notre premier
centre et aussi notre logement pendant notre séjour à St Louis. Après un
accueil très chaleureux par lensemble des partenaires locaux, nous
visitons les lieux des autres centres ainsi que la salle qui nous
servira à dispenser la formation. Nous apprenons que nous avons trois
anges gardiens pour nous aider et nous faire découvrir le coin ainsi
quune équipe de femme pour notre nourriture qui soit dit en passant est
délicieuse (la dorade sénégalaise est fameuse). Après un copieux
déjeuner, nous partons à la découverte de lîle, haut lieu touristique
mais aussi le centre historique de Saint Louis qui fut la capitale
Sénégalaise lors de la colonisation. Nous sommes assistez de As et
Mamadou qui nous évite bien des tourments pour les toubab (blanc) que
nous sommes. Nous avons eu aussi le droit à des noms Sénégalais car les
prénoms européen sont un peu trop olé olé pour le coin, une liste
arrivera bientôt pour ceux que cela intéresse Nous avons profité de
cette visite pour envoyer quelques mails à partir dun cybercafé local
afin de rassurer nos familles (No news, good news ????) et aussi pour
faire une petite pause chez As qui habite juste devant le quartier des
pécheurs.
Le centre de St-Louis, « lIle » ressemble à un décor colonial, un peu
vieilli. Les maisons à deux étages montrent leurs généreux balcons
inutilisés. Dun coté de lIle le pont Eiffel construit en 1931, de lautre
les longues et lourdes pirogues traditionnelles qui font leurs balais
quotidien. Le soir le marché réuni une activité débordante dans une nuit
qui vacille au rythme des lumignons des taxi dont les propriétaires sont
fières. Des étalages se dessinent dans la nuit ; les enfants dorment
derrière les denrées et les senteurs des grillades portées par la brise
marine allèchent le passant pour être immédiatement couvert par les gaz
déchappements, omniprésents. Les voitures forment un balai incessant,
infatigable profitant de la fraîcheur de la nuit. 3 Francs Français pour
la course, le taxi est incontournable. Quant à léquipe, elle commence à
se fondre, à comprendre les mécanismes de la vie africaine Nous faisons
notre entrée.
A bientôt pour de nouvelles aventures