St Louis 2004 : Newsletter 7

Tue 27 July 2004

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Chers lecteurs,

Nous voilà parti pour la septième partie de notre aventure, en voiture pour de nouvelles aventures dAfric Edu

Jeudi 22 Juillet

Aujourdhui nous avons donné le dernier cours théorique au groupe renforcement. Quelle joie ! Pour information voici les points qui ont été abordés pendant les 21 heures de cours :

- matériel, architecture matérielle dun pc, composants et périphériques - bios - disque de stockage - octet, bits - réseaux : structure, fonctionnement, NAT - routeurs, hub - Internet, protocoles, ports - recherche avancée sur Internet, cache google - sécurité : virus, cookies, pop up, spam

Voici le mot de Tine, notre guide qui fait parti des trois C : On est très content de recevoir des cours de renforcement et on attend les pc pour la pratique

Pour les soirs j essais de les faire découvrir la ville de Saint-Louis : nous avons comme sites touristiques :

- les maisons mulâtres - la longue plage située sur la langue de barreberie - les deux embouchures - le parc de djoudji appelé parc des oiseaux - les grandes maisons commerciales coloniales comme : Lacoste ; Lacombe

Vendredi 23 juillet

Daprès nos dernières infos le container doit arriver ce soir, dans la nuit. ERRATUM par rapport à la dernière news letter, nous navons pas sponsorisé la piscine (paroles écrites sous le coup de la colère et de la frustration) dun douanier. Il savère que sur les 395000 FCFA payés, 100 000 (=150 euros) correspondent à la valeur à payer (i.e. 5% de la valeur déclarée du container) et le reste (295000 FCFA = 400 euros) des frais de dossier, taxes, et autres. Contre ordre dans la soirée : le container narrive pas et il est très loin darriver car un douanier a voulu faire du zèle et a fouillé tout le container pendant la journée. Il estime que la valeur déclarée nest pas suffisante. Il y a eu aussi une petite visite aux urgences de lhôpital de Saint Louis pour lun dentre nous, réhydratation forcée sous perfusion (1,5 litres injectés en 3h !) après une longue nuit difficile causée par une bactérie au nom imprononçable, rien de grave heureusement.

Samedi 24 Juillet

Rien de spécial aujourdhui, on essai de garder le moral en attendant des nouvelles du container, qui narriveront pas en ce jour

Dimanche 25 Juillet

Midi : invité chez Nafi donc grosse sieste puis manger puis sieste. Cest quelque chose de particulier : linvitation. On arrive, on est guidé jusquà la salle, généralement ce quon appellerait le salon. On nous allume la télé si elle ne lest pas déjà. Au cas il ny a pas de télé on nous met de la musique. Il y a aussi les coussins quon nous apporte. On nous installe confortablement et nous avons pour devoir dapprécier le confort. Pour cela cest très simple, par exemple, si vous prenez place sur un canapé, on peut savachir dedans. Puis le temps passant on finit rapidement par obtenir une pose qui scandaliserait toutes les murs connues. Précisons : la tête sur laccoudoir, un pied sur lautre et le deuxième sur le canapé du voisin. Accessoirement, un bras peu pendre ou être replié si la personne dort. Enfin, pour dormir, il vaut mieux se mettre sur le lit. Dans les salons, il y a généralement un lit, voir plusieurs si la pièce fait aussi office de chambre. Si on vous amène un coussin, ne jamais le refuser. Lhôte est toujours sacré. Par rapport aux gentils français qui sont bien polis et bien serviables, ici essayer de ramener un plateau à la cuisine est une très grave erreur qui peut être vexante.

On aimerait tant parfois aider. Mais non. Un des principes de bienséance se base sur lembonpoint. Une personne qui revient amaigrie dun voyage dans une contrée véhiculeras une information capitale : les habitants de cette terres ne savent pas recevoir ou alors ils nont plus à manger ! Cest dur pour nous qui avons tous perdu quelques kilos, et encore plus dur de sarrêter au milieu du plat pour cause de douleurs gastriques. Dur pour nos généreux hôtes et pour nous qui ne pouvons pas continuer à se régaler de ces mets dépaysant et agréables. Le Yassa, poulet grillé accompagné de riz, est simplement magique. On le mange à la cuillère, accroupis autours du plat. Chacun se fait son petit mélange de sauce avec le riz. Mais attention, boire pendant le repas est une offense car cela sous-entend une trop forte quantité dépices. Encore dommage pour nous qui ne sommes pas habitués. Pourtant on sy fait bien.

Les boissons viennent une fois que le rythme des cuillères a diminué jusquà limmobilité sur le plat. Les bouteilles arrivent avec les verres (on ne boit pas à la bouteille). En même temps circulent une serviette ; au cas ou le plat aurait nécessité les mains (dorades grillées) un petit passage vers la bassine (le robinet pour les européens) et le savon ne fait pas de mal. On boit enfin, cest meilleur. Coca, Fanta ou eau nous est servis à grands verres. Pour finir, bananes ou mangues. Les mangues sont coupées un peu comme nos melons et on les mange comme cela, directement. Ceci nécessite généralement un deuxième tour de serviette. On notera également que les bananes sont ouvertes à lenvers de notre habitude qui est de « casser » la queue pour louvrir.

Sieste (optionnelle). Le danger, pour la digestion, étant de sallonger trop vite. Puis le premier thé arrive.

Chaud, sucré tel une liqueur. Il correspond à notre café. Sauf que sa préparation nécessite une gestuelle technique qui occupera le garçon de la maison. Le but de ces manuvres consistant à faire de la mousse, signe de respectabilité dune tasse de thé. Une heure et demie et deux autres thés (avec la menthe ajoutée) après, on peut envisager dattaquer une activité. Il est 17h.

Curieusement, les invités toubab mangent souvent dans un plat séparé du reste de la famille. Seuls nos guides nous « suivent ». Enfin, il arrive carrément que nous mangions dans des pièces séparées. Voir même de ne voir notre hôte que quelques minutes ! Pourquoi pas, ici lhospitalité prime ! Pas question dattendre la maîtresse de maison pour attaquer.

Lundi 26 Juillet

Toujours dans lattente de nouvelles pour notre container, nous avons jusqu'à jeudi pour le faire sortir sinon il y aura des taxes dimmobilisation et il faudra sûrement rediscuter avec le transporteur. Autant dire que dans nos esprits il est sorti avant jeudi, pas dautre alternative. Ce matin, notre cher président a été discuté avec Mme Sall, coordinatrice du projet sur Saint Louis. Elle est partie sur Dakar dans la foulée pour essayer de faire fonctionner au maximum ses relations dans la capitale. Espérons que cela portera ses fruits, Inch Allah.

Autre grande nouvelle, nous sommes passé à la radio ce matin (Sud FM : émission nationale), Nicolas et David avaient été enregistrés hier et Tijane a fait la traduction en Wolof.

Linterview parle essentiellement du projet et des problèmes rencontrés au port de Dakar. Peut être que cela portera aussi des petits fruits qui nous aiderons bien

Après un bon déjeuner et une bonne sieste, une après midi sportive sest organisée, foot ou basket au lycée Charles De Gaulle pour les uns, plage Salsa et ses rouleaux à faire pâlir un hawaïen pour les autres. Sur la plage, nous avons eu le droit à un étrange ballet. Des dizaines denfants, se suivant à quelques dizaines de mètres décart, portant chacun un kilo de sucre sur la tête. Ils avançaient à vive allure, regardant à gauche et à droite comme sils redoutaient quelques choses. Renseignements pris, ils revenaient de la Mauritanie où le kilo de sucre est à 200 FCFA alors quici il est à 550 FCFA, cétait donc de la contre bande. Leurs craintes venaient des douaniers qui apparemment rôdent souvent sur les plages avec de jolies 4x4 qui leurs ont été offerts pas la CSC (Compagnie Sucrière Sénégalaise). La proximité de la Mauritanie entraîne beaucoup de commerce à Saint Louis, légal ou non. Par exemple, nous échangeons des euros dans des boutiques à 650 FCFA lun, taux de change imparable, ils sont revendu en Mauritanie jusqu'à 680 lun, voir plus.

22h ici, minuit en France, la nouvelle est tombée : les douanes demandent 216000 FCFA (330 euros) comme surplus pour lerreur dévaluation du container. Il faut multiplier cette somme par 2 pour lamende due à un essaie de fraude (!!) de notre part, il nous faut donc trouver 660 euros dici Jeudi ou alors régler le problème avec nos relations. Cependant, le port de Dakar étant entrain de se mettre à des normes strictes pour pouvoir accueillir des portes containers venants des USA, les règles sont appliqués à la lettre et si le douanier ne veut pas se montrer conciliant, il sera dans ses droits et nous nous serons Avis à des généreux donateurs de dernière minute :-)

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