Chers lecteurs,
Nous voilà parti pour la cinquième partie de notre aventure, et oui déjà
10 jours que nous sommes en Afrique et nous ne sommes pas aux bouts de
nos surprises, que vous découvrirez en temps et en heure
Jeudi 15 Juillet
Réveil difficile après la soirée dhier qui nous a amené dans les bras de
Morphée fort tard. Cela ne nous posa pas de problème grâce à
lentraînement que tout bon étudiant subit tout au long de lannée. Et
oui, que ce soit à lECAM ou à luniversité Lyon 2 (pour Nicolas), nous
sommes des étudiants brimés et soumis à la dure loi de la fête entre les
examens Nous vous certifions que ce na pas été facile tous les jours.
Trêve de plaisanterie, le cours a été dur, de la concentration, de la
craie, beaucoup de craie Ici, il faut tout noter au tableau noir, la
prise de note est inexistante. Pourtant le niveau en « renforcement »
est très satisfaisant, ce qui nous rassure sur lavenir des centres.
Les après midi commencent à se ressembler, cela prouve que nous
commençons à nous poser un peu, les jours sont chargés, la santé
générale du groupe laisse un peu à désirer en ce moment sauf pour Joël
qui tient le coup, donc pas de folie de jeudi après midi et dans la
soirée. Il y a bien eu quand même une petite prise de tête sur les cours
à dispenser le lendemain, le niveau initiation rencontre réellement des
difficultés. La question qui se pose est la suivante : comment faire en
sorte que des personnes qui nont pas de cours/formation depuis très
longtemps, qui nont jamais vu dordinateur avant le début de la semaine,
apprennent à surfer sur Internet tout en sachant ce quest un disque dur,
un périphérique, etc en très peu de temps. Un vrai défi pour nous mais
on y arrivera.
Vendredi 16 Juillet
Bientôt le week-end, nous avons encore dévoré des craies, rempli de
charabia des tableaux noirs, transpiré, expliqué. Tout cela na pas été
vain, les élèves progressent, nous sommes fiers deux. Nous entrons enfin
dans un grand week-end. Pour linstant nous navons rien prévu mais la
langue de barbarie nous attire Nous commençons à être familiers de lîle,
ses rues dune autre époque. Parfois on sattend à voir la tête dun colon,
négociant bordelais, passer la tête par la fenêtre. Lancien mess des
sous officiers, qui semble avoir été le terrain de combats destructeurs,
donne un aspects fantomatique. La colonisation semble avoir été
inversée. Les chèvres et les moutons sont légions. Les détritus, jetés
par terre à tout moment finalisent un tableau peu flatteur mais
tellement vivant.
Ce soir, alors que les estomacs tentent de reprendre le contrôle, nous
avons mené une guerre totale contre les moustiques. Après avoir
abandonné 50 % de la maison (salle où nous stockons les sacs +
sanitaires) à lennemi, nous nous sommes retranchés sous nos
moustiquaires. A lintérieur de ces casemates imprenables, tel le fromage
sous sa cloche, nous contrôlons lespace aérien extérieur et écrasons
impitoyablement lennemi qui se pose inconsciemment sur notre dernier
rempart.
Samedi 17 Juillet
Le samedi repos et sport. Nous dormons beaucoup tel les locaux. Il faut
rattraper les heures passées à écouter, bien malgré nous, lappel à la
prière qui est fait par une sorte de chant dissonant avec une voix
rauque. De plus il faut ajouter lamplification sonore qui donne un
aspect métallique à la voix sans oublier les grésillements. Pour finir,
ajoutons les 5 mosquées environnantes qui nous arrosent également par
leurs émissions sonores. Pour consolation, nous avons des mangues aux
saveurs uniques et la perspective de pouvoir faire un tour en taxi pour
3FF.
Il y a encore dautres choses qui dérangent : les convois officiels. Nous
qui sommes sur la route de Dakar, aux premières loges dun ballet à
70km/h. Il est composé dune vieille Harley montée par un gros policier
gesticulant (toujours le même), dun gros 4WD Toyota transportant les
forces de lordre puis dune ribambelle de 607 nickels au vitres noires,
ensuite suivent les moins importants dans diverses voitures plus ou
moins chargées. Le tout roule à une allure supersonique comparée aux
calèches et aux camions poussifs habituels.
On retrouve toutes ces voitures devant lhôtel xxx qui les reçoit plutôt
quà lintérieur du palais du gouverneur où ces personnes auraient pu
travailler. Daprès les dires de locaux ces voyageurs nont pour objectifs
que de passer une bonne soirée et de profiter des ressources tant
nutritionnelles quhumaines de St Louis. Triste sort réservé à lélite qui
a la dure tâche de tenir les rênes dune calèche géante.
Le samedi soir, la jeunesse sénégalaise qui a la chance davoir des sous
est de sortie. Cest pour cela que nous sommes allez faire un petit tour
au laser, discothèque renommée de Saint Louis avec son casino. Pas de
frénésie devant les machines à sous mais plutôt la fièvre du samedi soir
sur la piste de danse. La musique sénégalaise nous change des
habituelles musiques techno et RnB de la France. La nuit fut longue, les
soirées commencent à 1h du matin, le retour fut donc au moment du
premier appel à la prière de la mosquée voisine, soit 5h du matin. Cest
dur dêtre au Sénégal.
Dimanche 18 Juillet
Réveil tardif, il faut récupérer de la nuit Un bon petit déjeuner et
hop, à la sieste on souffre beaucoup ce matin Pour le déjeuner, Pierre,
Olivier et Nicolas sont invités chez Time, un bon plat local les
attendait : du poisson grillé nommé Yassa dans nos souvenirs, à
vérifier. Pendant ce temps, les autres sont restés tranquillement à
Pikine pour finir de récupérer avant daller braver locéan sur une
nouvelle plage : la plage Salsa.
Cette plage se situe complètement au nord, à quelques mètres de la
Mauritanie. Cest un lieu qui à nos yeux est bien plus agréable que
lhydrobase, il y a beaucoup moins de monde, pas de vendeurs pour les
toubab, un sable fin, tel celui des films. De plus, cet endroit
paradisiaque se situe juste à coté du village des pécheurs, on peut donc
voir des pirogues séchant sur la plage, les petits enfants criant «
toubab toubab ! » en nous voyant. Leau y est aussi plus propre, en effet
ce lieu magique se situant au nord, cest avant Saint Louis, les courants
ne ramènent donc pas de pollution. En résumé un petit coin de paradis
pour nous, on y retournera pour des jogging et des séries de pompes face
au sénégalais.
Bonne semaine à vous.
L'équipe Afric'Edu