St Louis 2004 : Newsletter 5

Tue 20 July 2004

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Chers lecteurs,

Nous voilà parti pour la cinquième partie de notre aventure, et oui déjà 10 jours que nous sommes en Afrique et nous ne sommes pas aux bouts de nos surprises, que vous découvrirez en temps et en heure

Jeudi 15 Juillet

Réveil difficile après la soirée dhier qui nous a amené dans les bras de Morphée fort tard. Cela ne nous posa pas de problème grâce à lentraînement que tout bon étudiant subit tout au long de lannée. Et oui, que ce soit à lECAM ou à luniversité Lyon 2 (pour Nicolas), nous sommes des étudiants brimés et soumis à la dure loi de la fête entre les examens Nous vous certifions que ce na pas été facile tous les jours.

Trêve de plaisanterie, le cours a été dur, de la concentration, de la craie, beaucoup de craie Ici, il faut tout noter au tableau noir, la prise de note est inexistante. Pourtant le niveau en « renforcement » est très satisfaisant, ce qui nous rassure sur lavenir des centres.

Les après midi commencent à se ressembler, cela prouve que nous commençons à nous poser un peu, les jours sont chargés, la santé générale du groupe laisse un peu à désirer en ce moment sauf pour Joël qui tient le coup, donc pas de folie de jeudi après midi et dans la soirée. Il y a bien eu quand même une petite prise de tête sur les cours à dispenser le lendemain, le niveau initiation rencontre réellement des difficultés. La question qui se pose est la suivante : comment faire en sorte que des personnes qui nont pas de cours/formation depuis très longtemps, qui nont jamais vu dordinateur avant le début de la semaine, apprennent à surfer sur Internet tout en sachant ce quest un disque dur, un périphérique, etc en très peu de temps. Un vrai défi pour nous mais on y arrivera.

Vendredi 16 Juillet

Bientôt le week-end, nous avons encore dévoré des craies, rempli de charabia des tableaux noirs, transpiré, expliqué. Tout cela na pas été vain, les élèves progressent, nous sommes fiers deux. Nous entrons enfin dans un grand week-end. Pour linstant nous navons rien prévu mais la langue de barbarie nous attire Nous commençons à être familiers de lîle, ses rues dune autre époque. Parfois on sattend à voir la tête dun colon, négociant bordelais, passer la tête par la fenêtre. Lancien mess des sous officiers, qui semble avoir été le terrain de combats destructeurs, donne un aspects fantomatique. La colonisation semble avoir été inversée. Les chèvres et les moutons sont légions. Les détritus, jetés par terre à tout moment finalisent un tableau peu flatteur mais tellement vivant.

Ce soir, alors que les estomacs tentent de reprendre le contrôle, nous avons mené une guerre totale contre les moustiques. Après avoir abandonné 50 % de la maison (salle où nous stockons les sacs + sanitaires) à lennemi, nous nous sommes retranchés sous nos moustiquaires. A lintérieur de ces casemates imprenables, tel le fromage sous sa cloche, nous contrôlons lespace aérien extérieur et écrasons impitoyablement lennemi qui se pose inconsciemment sur notre dernier rempart.

Samedi 17 Juillet

Le samedi repos et sport. Nous dormons beaucoup tel les locaux. Il faut rattraper les heures passées à écouter, bien malgré nous, lappel à la prière qui est fait par une sorte de chant dissonant avec une voix rauque. De plus il faut ajouter lamplification sonore qui donne un aspect métallique à la voix sans oublier les grésillements. Pour finir, ajoutons les 5 mosquées environnantes qui nous arrosent également par leurs émissions sonores. Pour consolation, nous avons des mangues aux saveurs uniques et la perspective de pouvoir faire un tour en taxi pour 3FF.

Il y a encore dautres choses qui dérangent : les convois officiels. Nous qui sommes sur la route de Dakar, aux premières loges dun ballet à 70km/h. Il est composé dune vieille Harley montée par un gros policier gesticulant (toujours le même), dun gros 4WD Toyota transportant les forces de lordre puis dune ribambelle de 607 nickels au vitres noires, ensuite suivent les moins importants dans diverses voitures plus ou moins chargées. Le tout roule à une allure supersonique comparée aux calèches et aux camions poussifs habituels.

On retrouve toutes ces voitures devant lhôtel xxx qui les reçoit plutôt quà lintérieur du palais du gouverneur où ces personnes auraient pu travailler. Daprès les dires de locaux ces voyageurs nont pour objectifs que de passer une bonne soirée et de profiter des ressources tant nutritionnelles quhumaines de St Louis. Triste sort réservé à lélite qui a la dure tâche de tenir les rênes dune calèche géante.

Le samedi soir, la jeunesse sénégalaise qui a la chance davoir des sous est de sortie. Cest pour cela que nous sommes allez faire un petit tour au laser, discothèque renommée de Saint Louis avec son casino. Pas de frénésie devant les machines à sous mais plutôt la fièvre du samedi soir sur la piste de danse. La musique sénégalaise nous change des habituelles musiques techno et RnB de la France. La nuit fut longue, les soirées commencent à 1h du matin, le retour fut donc au moment du premier appel à la prière de la mosquée voisine, soit 5h du matin. Cest dur dêtre au Sénégal.

Dimanche 18 Juillet

Réveil tardif, il faut récupérer de la nuit Un bon petit déjeuner et hop, à la sieste on souffre beaucoup ce matin Pour le déjeuner, Pierre, Olivier et Nicolas sont invités chez Time, un bon plat local les attendait : du poisson grillé nommé Yassa dans nos souvenirs, à vérifier. Pendant ce temps, les autres sont restés tranquillement à Pikine pour finir de récupérer avant daller braver locéan sur une nouvelle plage : la plage Salsa.

Cette plage se situe complètement au nord, à quelques mètres de la Mauritanie. Cest un lieu qui à nos yeux est bien plus agréable que lhydrobase, il y a beaucoup moins de monde, pas de vendeurs pour les toubab, un sable fin, tel celui des films. De plus, cet endroit paradisiaque se situe juste à coté du village des pécheurs, on peut donc voir des pirogues séchant sur la plage, les petits enfants criant « toubab toubab ! » en nous voyant. Leau y est aussi plus propre, en effet ce lieu magique se situant au nord, cest avant Saint Louis, les courants ne ramènent donc pas de pollution. En résumé un petit coin de paradis pour nous, on y retournera pour des jogging et des séries de pompes face au sénégalais.

Bonne semaine à vous.

L'équipe Afric'Edu

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