Ouaga 2005 : Newsletter 6

Tue 26 July 2005

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Newsletter n°6 : Week-end à Bobo-Dioulasso et Banfora

Vendredi 22 juillet Le départ est fixé vendredi matin à 8h. L'equipée folle est composée de Baptiste et Amélie, de Fernand (élève de l'IGEDD) et bien sûr de toute l'équipe. On prend place dans un bus prévu pour 17 africains dans lequel 13 européens seraient serrés commes des sardines! Le départ est étonnemment à l'heure. Rien de special jusqu'à Bobo hormis quelques arrêts inopportuns du chauffeur..... achat de karités, mangues et autres ou arrêt prière. A chaque entrée ou sortie de ville, on se fait arrêter par la douane, la police et la gendarmerie (successivement)..... Arrivés sur place après 340 km de car à fond la caisse sur des routes goudronnées en moyen état, on découvre la "place de la femme" avec une magnifique statue de femme .... en train de balayer, ce qui ne manqua pas de ravir les filles. On découvre une autre vision de la femme .... ce qui ne déplait pas à tout le monde :D. On trouve rapidement l'hôtel qui va nous accueillir : le "royal hotel". On découvre des chambres moyennement propres agrémentées d'une agréable odeur de moisi. Lors de la reservation, il était clair qu'on pouvait négocier les prix..... mais comme d'habitude la réalité est différente : prix fixes et mauvaise foi sont encore de rigueur. En essayant de négocier, notre regard a été attiré par une fresque d'une femme aguichante disant à un vieillard (donc de 50 ans pour le pays) :"J'aime ça mais tu es vieux". L'autre répond : "Je suis vieux mais mon argent, lui, est jeune". Etrange ....... On distingue aussi une publicité pour la marque "Prudence" dont nous tairons le produit associé. On fait alors un tour dans Bobo en faisant confiance au chauffeur .... qui nous amène directement dans un centre de contrôle technique sans même nous prévenir. Il commence déjà à nous faire %*!?\$. Après cette escale, on se rend à la gare et la grande mosquée. Bobo est tout de même plus agréable que Ouaga car la végétation est plus abondante et les gens moins entassés que dans la capitale. On va ensuite se restaurer au "Bleu magique" ("le maquis des branchés") pour déguster une assiette de frites qui nous fait saliver depuis l'après-midi. Résultats des courses : 10 assiettes commandées, 3 servies après 1h15 d'attente et 5 autres après plus de 2h. Petite précision : les 5 dernières ne sont pas cuites...... Après un petit coup de gueule d'Arnaud, le prix est decendu de plus de la moitié. On rentre frustré à l'hotel. Nos craintes sont alors vérifiées par des "va-et-vient" incessants durant la nuit et aussi des lits grinçants. Anne en a même mal digéré sa mangue.

Samedi 23 juillet Confirmation le lendemain matin avec un petit tas de preservatifs "Prudence" au milieu de l'allée. C'etait donc bien un hôtel de passe. Le prix était donc négociable...... en ne passant pas toute la nuit dans la chambre! On repart entiers pour Banfora et sa verdure. On retrouve le chauffeur (ayant dormi dans le bus après avoir fait 20km) qui roule à 60km/h sur une route digne d'une autoroute (c'est à dire sans trop de trous :D). Après son réveil à mi-chemin, il se met à rouler à une vitesse folle. La route est magnifique car entourée d'arbres en tout genre : baobabs, manguiers, papayers (malheureusement, on avait oublié de prendre nos foufourches ;-) ), cannes à sucre ... Banfora est une bourgade charmante, pleine de verdure et de gens qui ne nous accostent pas, ce qui provoque en nous une vraie palingénésie. On va chercher le frère de Fernand qui travaille au trésor public local, et qui nous servira de guide pour les 2 jours. Pour nous restaurer, il nous conseille "le calypso", restau tenu par un français... la qualité est au rendez-vous. Arnaud revit même un instant lorsqu'il entend "London Calling" des Clash. Ensuite, direction les cascades de Banfora : vue magnifique sur la vallée et nature luxuriante. La chaleur nous incite à piquer une tête dans les baignoires naturelles creusées par l'érosion. Nouveau numéro du chauffeur : ne sachant pas nager il "plonge" dans la plus profonde en réalisant de magnifiques plats. Jérémie est obligé de faire le maître nageur. Le chauffeur tente aussi une cabriole en descendant les marches nous permettant de retourner au bus.... On se rend aussi au Dômes de Banfora, dômes de pierres naturels formés par des courants d'eau. On a une vue magnifique sur les champs de cannes à sucre (les seuls du Burkina). Direction le lac de Tengrela, connu pour sa colonie d'hippopotames. On se fait arrêter en chemin par un policier qui demande à verifier nos passeports..... c'est bizarre d'être un étranger. Arrivés à bon port, on fait un tour en pirogue : Julien et Francois sont obligés d'écoper pour eviter de tourner Titanic 2. On remarque les pachydermes en train de prendre un bain.... dont un petit avec sa mère. On ne s'approche pas trop afin de nous epargner de leur courroux. En effet ils sont connus pour leur caractère irritable. Le soir venu, on dort dans un campement (pas de passe) qui nous réserve une nuit dans une case, des toilettes réduites à un trou pestilentiel et une douche au seau. Ce fût une bonne expérience car on a dormi au calme, sans trop d'insectes. Pendant que certains jouaient au tarot, Julien et Martin nous faisaient decouvrir leurs talents au balafon.

Dimanche 24 juillet Première constatation : le chauffeur a roulé 60km pendant la nuit et nous fait tous patienter..... On va voir les pics de Sindou, village distant de 40km effectués en 2h !!! La piste est très mauvaise, ce qui nous permet de verifier la solidité de nos estomacs, sauf pour Amelie qui en profite pour faire une sieste. Les pics de Sindou ressemblent fortement aux dômes de Banfora, mais en un peu plus pointus. Nous sommes accompagnés par un guide très intéressant qui vit à Sindou et qui nous explique les traditions de son village et de sa tribu Sénofo. On retourne ensuite avec joie dans le bus pour rejoindre Banfora et son marché : profusion d'épices, prix plus bas et surtout personne qui vous tient la jambe!! Nouvelle blague du chauffeur : on reste 45 min au marché (à 10m d'une cabine) et il veut tout de même s'arrêter après le depart pour telephoner! Martin sait pourtant trouver les arguments pour le faire revenir à la raison. On décide de tester un autre campement : le "Baobab". Les cases sont mieux décorées mais l'absence d'éléctricité est génante. De plus, les lampes à pétrole semblent attirer tous les insectes de la région... L'absence de lumière nous permet d'observer une superbe nuit étoilée (incomparable même avec la plus sombre nuit en pleine campagne française). Nous remarquons de plus la grande ours qui se situe ici à raz l'horizon! Notre sommeil est cependant perturbé par la profusion de moustiques... qui, par magie, passent à travers la moustiquaire.

Lundi 25 juillet Nous sommes tous surpris par une forte pluie lors de notre départ du campement. Le chauffeur est un peu plus prudent que d'habitude.... s'est-il fait peur lors des 30 km parcourus pendant la nuit? Petite halte de 15 min à l'entrée de Bobo lors d'un contrôle de police, qui nous permet de subir notre second contrôle de papiers du week-end. Le policier est sympa et on peut plaisanter avec lui. Un dilemne vient se poser : quelle quantité de gasoil doit-on mettre pour arriver à sec à Ouaga? On décide de voir en chemin, ce qui provoque un léger stress chez certains membres et notamment chez Julien, qui ne tient plus en place. Le chauffeur nous donne son avis..... sans doute veut-il faire quelques kilomètres de plus en rentrant.... Il commence à utliser certains arguments dignes de sa grandeur d'esprit, ce qui provoque un petit affrontement verbal avec Arnaud. On arrive enfin sans encombre à l'IDS. C'est avec une joie non dissimulée que l'on quitte le chauffeur. Pour finir la journée, Arnaud, Eric, Jérémie et Martin vont chercher leurs pantalons ou chemises chez le tailleur . Désormais on dirait de vrais touristes en Afrique !!!!

Mardi 26 juillet Nous constatons que nous avons le soutien de nombreuses personnes afin d'obtenir les ordinateurs. Les choses ont évolué durant notre week end. Nous avons reçu un mail ce matin de la part du Grand Lyon nous indiquant que le document manquant avait été trouvé et qu'il allait parvenir à notre contact demain. Il sera transmis immédiatement à Ouaga par Chronopost. Nous aurions donc les ordinateurs en fin de semaine ou lundi. Nous vous remercions pour votre mobilisation.

A bientôt pour la suite de nos aventures.

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