Ouaga 2005 : Newsletter 4

Tue 19 July 2005

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Bonjour, Vous l'attendez tous, autant que Analyse Modale 4, voici la newsletter n°4 :D (les écamiens comprendront)

Vendredi 15 juillet : Reveil difficile ... Un orage violent a décidé de devancer notre réveil. On attend que ca se calme pour aller à l'université. Arrivés à l'université, une "bonne" nouvelle nous attend : les ordinateurs n'arriveront pas avant mercredi minimum, grâce à l'incompétence d'un transporteur français, qui a envoyé les mauvais papiers pour dédouaner.
Conséquence: formations décalées, et inactivité de l'équipe. En soirée, quatre d'entre nous sont allés acheter des pagnes dans le marché d'à côté.

Samedi 16 juillet : Aujourd'hui, nous disposons de la camionnette de l'IGEDD, ainsi que du chauffeur de Mr Koulidiati pour nous promener dans Ouagadougou.
Matinée artisanale. On commence par se rendre au centre artisanal, accompagné par Fernand et Habib, où on nous propose des statues, des djembés, et autres babiolles pour touristes. Julien retrouve un "compatriote", un artisan qui était venu dans son village faire des ateliers africains dans une école.
En sortant du centre, on se fait harceler par des "artistes" qui insistent lourdement pour qu'on aille voir leurs boutiques. On saute dans la camionnette pour fuire, et l'on se rend aux vitrines du bronze, afin de dénicher de bonnes affaires artisanales.
Après une bonne platée de pâtes, les étudiants nous emmenent dans une forêt naturelle située en périphérie de la ville. Entrée payante, et interdiction de prendre des photos ...
François en profite pour dénicher toutes les petites bêtes qu'il peut rencontrer. Des vautours volent en groupe au dessus de la forêt, attendant que l'on s'évanouisse sous la chaleur humide environnante, pour déchiqueter notre bonne chaire française...
Les inondations provoquées par les pluies nous barrent le chemin. En levant la tête, nous nous apercevons de la présence d'une colonie de chauve-souris qui est en train de dormir accrochée la tête en bas aux plus hautes branches des arbres. Retour à l'IDS en camionette, en chemin on peut apercevoir l'hotêl Sofitel de Ouaga (là où dort notre président lorsqu'il est de passage à Ouaga), ainsi que l'une des 4 retenues d'eau, qui sert à alimenter en eau potable la ville (bien polluée).
Le soir, Habib et Fernand nous emmenent dans un maquis, où l'on peut discuter et écouter de la musique autour d'une bonne bière locale (Brakina, So-B-Bra, ...)

Dimanche 17 juillet : Départ pour Bazoulé, un village au milieu de la brousse, où les habitants cohabitent avec des caïmans sacrés. Des étudiants nous accompagnent dans cette visite. Après une longue traversée de Ouagadougou (la polluée), nous pouvons enfin admirer (pour la première fois depuis notre arrivée) la campagne africaine. Le décor est vert, grâce aux bien-faits de la pluie, et rouge, couleur de la terre.
La route empruntée est goudronnée, il s'agit de la nationnale 1 qui relie la capitale à Bobo Dioulasso. A la sortie de la ville, un barrage/douane/péage, tenu par des militaires et des policiers, contrôle les véhiculent entrant et sortant de la ville. Nous croisons aussi sur notre route un panneau "contrôle de gendarmerie" ... effectivement, un gendarme était en train de faire la sieste sur une chaise sur le bas côté de la route, à côté d'une moto.
Puis nous tournons à droite, sur une piste en terre, en direction du village.
Arnaud remarque des panneaux de virages dangereux, alors que la route est droite ...
Entrée du village, prix à fournir: 1000FCFA pour les étrangers, 1000FCFA pour les poulets :)
Les fonds récoltés servent à financer l'école du village. Nous achetons 2 poulets, et commencont la visite accompagnés de deux guides du village. Nous débutons par l'enclos des tortues (voir photos). Puis descendons dans un marécage à la rencontre d'un vieux caïman aveugle (mais ca nous l'apprendrons qu'après...). Le guide nous invite à le chevaucher, et à le toucher. A notre grande surprise, il ne mangea personne (même pas une des filles). Après cette petite mise en bouche, nous approchons d'une autre bête qui faisait bronzette sur une petite plage au bord de la mare. Petit à petit, une dizaine de caïmans sont attirés sur la plage par les pioupious des poulets que tenaient les guides dans leurs mains. L'utilité du poulet est un sport sadique. Il consiste à faire une démonstration de violence animale, pour amuser les touristes... Un poulet est attaché à une ficelle au bout d'un baton, et est tendu au dessus d'un caïman. Celui ci observe, le poulet piaille, le poulet observe et dit : "ne me mange pas !!!", le caïman se lèche les babines, et se jette sur le poulet, alors que le guide relève le baton, et finalement le caïman n'arrache que quelques plumes au poulet. Le poulet n'étant pas mort d'une crise cardiaque, il continue à faire pioupiou, devant le caïman qui se sent roulé, et qui ne se fera pas avoir deux fois... Effectivement, il arrive finalement, en un coup magistral de machoire, à attraper le pauvre volatile. Les oreilles des filles se réjouissent des petits bruits d'os broyés, et des derniers pioupiou qui retentissent de la gueule du caïman. Un autre caïman ayant également faim, a trouvé Julien plutôt appétissant, et commenca à courir derrière lui. Mais finalement renonce, malgré le sprint de Julien (ca lui apprendra à imiter le poulet près des caïmans). Pour finir, étant donné qu'il nous restait un poulet, le guide trouva amusant de le jeter au milieu de la dizaine de caïman. Hélas, le poulet est malin, et partit en courant dans la direction opposée. Le poulet récupéré, la deuxième tentative lui fut fatale...
Après avoir fait la remarque du manque de singe dans le secteur, Eric grimpa dans un arbre. Puis Julien trouva un ane, et décida de broyer ses bijoux de famille sur son dos.
Fin de la visite, la boutique d'un artisan, où nous pouvons écouter les guides nous jouer des percussions.
Pour nous remettre de toutes ces émotions, la petite pause Brakina s'imposa, et nous nous retrouvons avachis dans des fauteuils à l'ombre sous un arbre ...
Puis vint l'heure du picnic ... François était allé faire les courses la veille dans un supermarché, et nous a rapporté des Pringles, du pâté, et ... un coulommier :) (quel régal pour nous francais). En rajoutant le saussisson que Julien avait mis dans sa valise, nous nous sommes fait plaisir !
Après une petite sieste, nous rentrons vers Ouaga la polluée ... En route, nous nous arrêtons dans une fabrique de briques, magnifique terrain de paintball, où nous regardons la brousse et la faune environnante.

Lundi 18 juillet : Toujours pas d'ordinateurs, pas de courant, pas d'internet ... journée blanche. Seul petit détail, Julien a décidé de rentrer un peu plus tard ... Ne le voyant pas arriver, nous nous inquiétons un peu, la nuit étant tombé depuis un petit moment...
Puis nous le voyons enfin arriver, accompagné d'un étudiant de l'IGEDD. Il était partit 30min après nous, mais il n'a pas pu prendre de bus, et les taxis refusaient de le prendre ! Finalement il a croisé l'étudiant, qui proposa de le ramener en moto. Malheureusement, la moto a crevé ! Temps du trajet : 2heures !
Autre petit fait marquant, Anne, Clémence et Eric ont décidé de retourner aux vitrines du bronze en fin de journée, à pieds à partir de l'université. Ils se sont fait harceler par les gens sur tout le trajet... Pour être tranquille ici, il ne faut pas être blanc, ni se promener dans les quartiers "touristiques". Malgré tout, Eric en a profité pour faire des affaires avec les artisants !

A bientôt !

Anne, Clémence, Martin, Arnaud, Eric, Julien, François, et Jérémie

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