Lomé 2006 : Newsletter 2

Sun 09 July 2006

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Bonjour à tous !

Voici la première vraie Newsletter, en direct d'Afrique. Ici présentes, les premières nouvelles de nos aventures à Lomé :

Mercredi 5/07 : Lomé, nous voilà !

Le grand départ :
Après une arrivée au compte-gouttes et espacée dans le temps à l'aéroport, nous sommes fin prêt à découvrir l'Afrique. Première surprise, à l 'aéroport, une personne accompagnée d'une dame âgée donne à Js, Bruno et Didier des sacs car ils ne peuvent pas les porter. Parmi ceux-ci, deux ordinateurs portables. Serait-ce un don ? :-) Ayant peur qu'il s'agisse d'une source de problème, ces 3 zigotos ont suivis de près la personne et ont bien spécifiés au douanier que ce n'était pas leurs bagages à main ! Au final, aucun problème ne s'est posé.

Bref aperçu du Burkina :
Arrivé à Ouaga (après 5h30 de vols ainsi que 30 minutes de retard), nous descendons pour l'escale. L'aéroport semble très pauvre (tout comme cette capitale que nous avons pu admirer du haut de notre avion). Nous allons dans le bus pour rejoindre l'aéroport. Temps de la navette bus-aéroport : 7 secondes (homologué par notre arbitre national) et une dizaine de mètres. L'aller fut plus long (au moins le double de temps) car il fallait faire demi-tour !!! C'est ici que les premières frustrations apparaissent : l'ambassade du Burkina, siégeant à Lyon, nous avait affirmé que nous devions avoir un visa, même en étant en transit, à 2 entrées, soit l'équivalent de 30 € par tête... Nous avions longuement insisté sur le fait que s'était scandaleux et tout fait pour ne pas les payer. Arrivé là-bas, on nous informe qu'il n'y a pas besoin de Visa. D'ailleurs, faire sonner leur portique ne les dérange pas non plus (il faut apparemment enlever les chaussures pour ne pas le faire sonner mais ce n'est pas demandé pour ceux en transit ... ) Après nos 7 secondes de bus, nous revoilà dans le même avion. Nous sommes arrivés avec une petite demi-heure de retard, soit 19h00 heure locale (21h en France). Il faisait d'ailleurs nuit (le soleil est présent de 6h00 à 18h00)...

wiezon Bienvenue au Togo « Af'icadu » :
Accueillis par le directeur du lycée, un parent d'élève, ainsi qu'un ami d'Hélène Olivia, du nom de Serge, nous allons chez ce dernier pour y établir notre quartier général. Nous avons d'ailleurs pu nous faire une première idée de la conduite togolaise, que nous détaillerons plus dans la journée de demain. Petite réunion solennelle dans le salon richement décoré de notre hôte. Il s'agit de la maison au Togo de l'ancien ambassadeur du Togo au Cameroun. Les présentations ont vite été écourtées par l'impatience grandissante de voir l'équipe de France jouer sa deuxième mi-temps. Nous soulignerons d'ailleurs la traîtrise d'Olivia et de Steve supportant le Portugal (ils ont même cru à un moment que le Portugal avait marqué un but : grand silence dans la salle à part le cri de joie de ces 2 énergumènes ...). Nous prîmes congés assez tard le ventre bien plein (2 repas dans l'avion + un chez notre hôte le soir !)

L'anecdote du jour : la banane togolaise (banane plantain) selon Bruno : celle-ci se met dans les pâtes, cependant, dommage pour lui, ce n'était pas de la bananes mais des saucisses !

Jeudi 6/07 : « On verra demain ... »

Réveil tardif : Première journée et première surprise pour Didier. Premier levé, il se destine tranquillement à l'une des salles de bain pour prendre sa douche. Ouvrant le robinet, il s'aperçoit que l'eau n'est pas de la partie. Nous avons eu l'explication assez rapidement : le château d'eau de Lomé a été construit il y a quelques années, quand la population n'était pas aussi importante. Résultat, aujourd'hui, si trop de personnes tirent de l'eau simultanément, d'autres en sont privées. Ces coupures ne durent pas longtemps, mais la pression globale est très faible.

Doucement le matin, pas trop vite le soir :
Cette première journée a été, sous « l'impulsion de Serge » placée sous le signe du repos. Repos d'ailleurs forcé pour Benoît et sa soeur, Perrine (confère première newsletter) devant, je le rappelle, effectuer une mission humanitaire dans un petit village plus au nord. En effet, la personne devant les y emmener ne semble pas très motivée. Après pourtant maintes assistances, rien à y faire: la personne leur promet de les rappeler plus tard, ce qu'elle ne fera pas. Notre petite troupe part donc sur la plage de Lomé. Le temps est plutôt respirable (nous sommes, d'après le guide du Routard, dans une saison intermédiaire entre la saison sèche et la saison des pluies), même si l'humidité est assez importante.

Roule, Lomé :
En marchant un peu, nous constatons que les feux rouges sont optionnels pour ceux qui tournent à droite « ils ont oublié de mettre la flèche clignotante ». D'autres sont également optionnels tout court. Enfin, doubler par la droite semble même obligatoire et nous évitons de mettre les ceintures de sécurité car celles-ci, pleines de poussière, salissent plus les tee-shirts qu'elles ne protègent. Cependant, l'état des routes (quand route, il y a !) invite les usagers à ne pas rouler trop vite. Le klaxon est omni-présent (environ un coup toutes les secondes). Ceux-ci viennent soit des voitures-taxis très nombreuses, ou encore des motos-taxis voulant alpaguer un client potentiel (et comme tout le monde semblent être des clients potentiels ...). Nous croisons également une voiture militaire, avec un mitrailleur perché sur le toit (SIGH !) et un grand nombre de camions en surcharge (prenez un camion d'une taille normale et rajoutez-y un autre camion dessus). Les rues sont assez sales (les poubelles sont trouées, donc inutilisés et des décharges locales jonchent le sol tous les 100 mètres) et la pauvreté est bien visible.

Ponton Allemand VS ponton Français :
Tout en marchant le long de la plage, nous apercevons un ponton. Les poutres ne semblent guères accueillantes et peu nombreuses mais Bruno, Ségo, JS, Benoît, sa soeur et enfin Didier (pas en totalité pour tous !) ont effectué quelques mètres sur ce parcours ressemblant à une épreuve d'une émission de télé-réalité. Mathilde est restée, très raisonnablement d'ailleurs, sur la plage. Pourtant, des pêcheurs y habitent à l'extrémité dans des petites cabanes de fortune. Entre ces poutres, nous avons de gros amas de ferrailles dont l'état de corrosion ferait plus que procurer du plaisir à certains profs de notre connaissance. Des photos seront d'ailleurs disponibles dans les prochains jours. Du travail de sagouin des Allemands pensez-vous ? Il ne reste quasiment rien du ponton voisin (50 mètres les séparent) construit par les Français !

Perdue de recherche :
Nous apprenons qu'une jeune française de 18 ans débarque à Lomé le soir même et personne n'est là pour l'accueillir. Serge décide d'aller la chercher en compagnie de Perrine, Benoît et JS. Première découverte avec les bars locaux en attendant l'avion... finalement on ne connaîtra jamais cette fille ... (retard indéterminé de l'avion).

L'anecdote du jour : Fin hilarante avec le jeu très intellectuel de Ségo : « Bonjour Madame, bonjour Monsieur ». Avis aux amateurs ...

Vendredi 7/07 : Au travail, mais c'est l'Af'ique ici

Comment trouver le lycée ?
Première journée de travail et réveil tôt : 6h30 (trop tôt selon certains). Après qu'Olivia se soit fait de nouveaux amis cafards dans la deuxième salle de bain, nous sommes fin prêts pour aller à l'école, mais pas avant de s'être fait recenser au consulat de France (nous avons réussi à vaincre la mentalité africaine visant à tout remettre au lendemain). Serge suivait le taxi affirmant connaître la destination. Cependant, après 35 minutes de route, arrivé dans un village où la route n'est plus que de la terre, ce dernier avoue ne pas connaître l'endroit. Serge arrive à arrêter un taxi-moto qui nous guidera finalement jusqu'à l'école.

Découverte du lycée :
Le directeur nous fait une visite guidée de l'établissement. Après quelques discussions, concernant surtout le prix du dédouanement exorbitant (près de 1 000 € pour du matériel déclaré à 1200 € à la douane), nous arrivons à un accord avec le directeur où nous donnerons ce que l'on avait prévu à la base (soit 30% de la valeur déclarée), bien que nous sommes théoriquement exempts de taxe. Les salles sont spacieuses et belles, mais il manque des tables et la climatisation est absente « mais c'est p'évu, c'est p'évu! ». Un bon point pourtant : Internet est bien installé (même si la vitesse de connexion ferait mourir de rire le grand chef du pôle informatique de l'ECAM). Nous commençons l'installation des salles en déballant avec plaisir nos cartons qui nous ont tant fait souffrir ! Le rythme de travail est donné : lundi au vendredi, 9h00-16h00, la journée continue ! Pour l'instant, pas de malade n'est à déplorer, patience ... :-)

Petite collation, très appréciée :
Après le dur travail effectué ;-) nous rencontrons quelques professeurs autour d'un apéro bien mérité (???). Nous recrutons, à cette occasion, notre futur prof de djembé, nos futurs successeurs pour la gestion/maintenance du réseau. Notre retour au QG, est marqué par la douloureuse séparation de Benoît et Perrine qui vont (enfin ? ) rejoindre leur projet initial. Sont-ils arrivés à bon port ? Dieu seul le sait.

L'anecdote du jour : deux tables pour 20 ordinateurs selon nos amis Togolais ! Au final, il en faudra le double en les serrant au maximum ... On en aura sûrement d'autres : « c'est p'évu !».

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